A qui s'adresse cette formation?
Cette formation scientifique et appliquée s’adresse principalement aux professionnels de santé ayant une formation médicale ou paramédicale : médecins généralistes, homéopathes, spécialistes, pharmaciens d’officine, préparatrices, infirmières, sages-femmes, ostéopathes, kinésithérapeutes, diététiciens, psychologues… Elle peut également s’adresser à d’autres professionnels ayant déjà des bases en nutrition ou en physiologie : naturopathes, praticiens de santé naturelle, spécialistes de la médecine traditionnelle chinoise, heilpraktikers, spécialistes des approches énergétiques, coachs spécialisés dans les approches intégrées. Enfin, elle peut être suivie par toutes les personnes touchant les domaines de la micronutrition, de la diététique, des produits naturels de santé (ayant également déjà des bases en nutrition ou en physiologie) : délégués ou visiteurs médicaux, formation du personnel de laboratoires spécialisés dans la micronutrition, conseillés en magasin BIO…
Suivi pédagogique
Le plus difficile quand on suit une formation est de passer de la théorie à la pratique. Cette transposition n’est possible que si : on sait identifier, quantifier, caractériser un dysfonctionnement physiologique ou métabolique par le biais d’outils spécifiques (questionnaires, dosages…) on comprend parfaitement les mécanismes d’action par lesquels une substance ou une pratique va améliorer la santé d’une personne. Cette formation utilisera donc cette approche : apprendre à comprendre pourquoi et comment les micronutriments agissent pour pouvoir utiliser concrètement et rapidement la Micronutrition.
Moyens pédagogiques
- Support de cours et diapositives en vidéoprojection
- Travaux dirigés
- Etudes de cas
Objectifs de cette formation
Organe souvent incompris et dont on sous-estime l’importance, les objectifs de ce cours sur l’intestin et l’axe immuno-digestif sont fondamentaux et en particulier :
- Comprendre les raisons d’une insuffisance digestive et faire le lien entre cette insuffisance digestive et le développement de maladies chroniques ;
- Savoir ce qu’est l’hyperperméabilité intestinale (ou leaky gut) et savoir la détecter chez des personnes bien portantes ou des personnes malades ;
- Savoir comment fonctionnent les nutriments qui permettent de « cicatriser » l’intestin ;
- Comprendre l’importance du microbiote intestinal du point de vue digestif et immunitaire ;
- Savoir rééquilibrer un déséquilibre (ou dysbiose) du microbiote.
Pré-requis
Complémentarités de cette formation
Contenu de la formation
Notre intestin est un organe particulièrement stratégique pour une santé durable. En effet, c’est un véritable « hub » connecté à de nombreux autres systèmes. Si la communication est rompue ou altérée, alors tout l’organisme est fragilisé. Ces principales connexions sont :
- l’axe cerveau-intestin, ces deux organes communiquant grâce à plusieurs hormones et neurotransmetteurs ;
- les interactions entre le microbiote intestinal et l’intestin ;
- l’axe immuno-digestif qui relie la digestion au système immunitaire.
Ce dernier axe est parfois méconnu, mais il permet en partir d’expliquer les relations entre notre alimentation et le développement d’un terrain ou de manifestations inflammatoires, auto-immunes ou allergiques.
LES CONCEPTS ABORDÉS
LES NUTRIMENTS ABORDÉS
Glutamine, prébiotiques et fibres, probiotiques (bactéries lactiques), zinc, Curcuma, vitamine D, folates.
Programme Détaillé
Première partie : rappels sur le système digestif
ORGANISATION STRUCTURELLE DU SYSTÈME DIGESTIF
Le système digestif est composé de six organes creux et de de plusieurs glandes qui permettent d’assurer la digestion des aliments, l’assimilation des nutriments et l’élimination des déchets. Cette introduction est l’occasion de refaire un point sur l’anatomie, l’organisation tissulaire et cellulaire du tractus digestif ainsi que sur ses différentes fonctions.
APPAREIL DIGESTIF SUPÉRIEUR
Bien souvent, les premières étapes de la digestion sont négligées. Or, elles sont capitales pour assurer une bonne digestion : le travail mécanique, l’hydratation et le broyage des aliments conditionnent la digestion et l’absorption intestinales. Par ailleurs, le contrôle des sécrétions (salive et sucs gastriques) sont médiées par le système parasympathique et donc dépendante du stress, des troubles émotionnels ou du type d’aliments ingérés.
Première partie : rappels sur le système digestif
ORGANISATION STRUCTURELLE DU SYSTÈME DIGESTIF
Le système digestif est composé de six organes creux et de de plusieurs glandes qui permettent d’assurer la digestion des aliments, l’assimilation des nutriments et l’élimination des déchets. Cette introduction est l’occasion de refaire un point sur l’anatomie, l’organisation tissulaire et cellulaire du tractus digestif ainsi que sur ses différentes fonctions.
LES GLANDES ASSOCIÉES : FOIE ET PANCRÉAS
Le foie synthétise la bile permettant de créer l’émulsion nécessaire à digestion des lipides. En effet, la bile contient des sels biliaires, des molécules amphiphiles composées de cholestérol et d’acides aminés, qui facilitent l’accès aux graisses alimentaires par les lipases pancréatique et gastrique. Quant au pancréas, c’est de loin l’organe qui fabrique le plus d’enzymes digestives. De ce fait, il joue un rôle central dans la digestion.
Première partie : rappels sur le système digestif $
PHYSIOLOGIE DE LA DIGESTION
Le processus de digestion permet de transformer des molécules complexes (contenues dans les aliments) en molécules simples et assimilables (les nutriments). Son bon déroulement est indispensable car si la digestion est incomplète, cela engendre des défauts d’assimilation et une perturbation de l’axe immuno-digestif. Cette partie résume les étapes et les enzymes impliquées dans digestion des protéines, des glucides et des lipides.
Première partie : rappels sur le système digestif
L’INSUFFISANCE DIGESTIVE ET LES TROUBLES DU PH INTESTINAL
Le pH de l’estomac est finement régulé. Si une hyperacidité gastrique provoque des brûlures d’estomac, une hypochlorhydrie entraîne une mauvaise digestion des protéines et, en déséquilibrant le pH de tout l’intestin, une insuffisance digestive. Cela se traduit par des troubles fonctionnels comme des ballonnements ou de la constipation et des troubles immunitaires pouvant avoir des répercussions sur l’ensemble de l’organisme.
Deuxième partie : l’écosystème intestinal
IMMUNITÉ INTESTINALE
La muqueuse intestinale est la plus grande interface entre le milieu intérieur et le milieu extérieur. Cette frontière concentre plus de 50% du potentiel immunitaire de l’organisme. L’objectif de cette première partie est un rappel de l’organisation fonctionnelle du système immunitaire au niveau des intestins.
Deuxième partie : l’écosystème intestinal
MUQUEUSE INTESTINALE ET HYPERPERMÉABILITÉ INTESTINALE (HPI)
1. Organisation fonctionnelle de l’épithélium intestinal
La muqueuse intestinale est un écosystème fragile. De nombreux éléments perturbateurs peuvent l’endommager et mettre en défaut les systèmes de protection comme les mucines. Cette partie détaille les différentes voies d’absorption des nutriments (paracellulaire et transcellulaire) et le phénomène hyperperméabilité intestinale. Une approche approfondie de ses causes et de ses conséquences sera abordée.
2. Evaluer l’HPI
L’hyperperméabilité intestinale est souvent un phénomène silencieux qu’il est parfois difficile d’identifier et de quantifier. Questionnaires, dosages biologiques et quelques astuces permettront de mieux mettre en évidence ce phénomène et d’assurer son suivi dans le temps.
3. Nutriments de l’HPI
Une fois mise en évidence, il est indispensable de lutter contre l’hyperperméabilité intestinale et de cicatriser l’intestin. L’exclusion de certains aliments ou la prise de nutriments et de plantes comme la glutamine, le zinc, le curcuma ou la vitamine D constitue une aide précieuse. L’intérêt de ces nutriments (ainsi que d’autres), les doses et les durées de supplémentations seront abordés dans ce module.
Deuxième partie : l’écosystème intestinal
MUQUEUSE INTESTINALE ET HYPERPERMÉABILITÉ INTESTINALE (HPI)
1. Organisation fonctionnelle de l’épithélium intestinal
La muqueuse intestinale est un écosystème fragile. De nombreux éléments perturbateurs peuvent l’endommager et mettre en défaut les systèmes de protection comme les mucines. Cette partie détaille les différentes voies d’absorption des nutriments (paracellulaire et transcellulaire) et le phénomène hyperperméabilité intestinale. Une approche approfondie de ses causes et de ses conséquences sera abordée.
2. Evaluer l’HPI
L’hyperperméabilité intestinale est souvent un phénomène silencieux qu’il est parfois difficile d’identifier et de quantifier. Questionnaires, dosages biologiques et quelques astuces permettront de mieux mettre en évidence ce phénomène et d’assurer son suivi dans le temps.
3. Nutriments de l’HPI
Une fois mise en évidence, il est indispensable de lutter contre l’hyperperméabilité intestinale et de cicatriser l’intestin. L’exclusion de certains aliments ou la prise de nutriments et de plantes comme la glutamine, le zinc, le curcuma ou la vitamine D constitue une aide précieuse. L’intérêt de ces nutriments (ainsi que d’autres), les doses et les durées de supplémentations seront abordés dans ce module.
Deuxième partie : l’écosystème intestinal
MICROBIOTE INTESTINAL
Les entérotypes
L’homme est un symbiotique, c’est-à-dire une espèce qui vie en interdépendance avec d’autres organismes. Ces organismes colonisent l’ensemble de nos muqueuses, c’est ce qu’on appelle le microbiome. Le microbiote intestinal représente la plus grande population de notre microbiome. Si chaque individu a un microbiote intestinal qui lui est propre, de grandes constantes ont été récemment identifiées. C’est ce qu’on appelle les entérotypes.
Deuxième partie : l’écosystème intestinal
MICROBIOTE INTESTINAL
Déséquilibre du microbiote intestinal
De nombreux facteurs peuvent déséquilibrer le microbiote intestinal : le stress, l’alimentation, la présence de bactéries ou levures pathogènes…Ces déséquilibres (on parle alors de dysbiose) se manifestent par des troubles fonctionnels ou histologiques mais également une dérégulation du système immunitaire. Cette partie est consacrée à l’identification de la dysbiose intestinale et à ses conséquences.
Deuxième partie : l’écosystème intestinal
MICROBIOTE INTESTINAL
Prébiotiques et probiotiques
Les prébiotiques et les probiotiques sont des nutriments connus pour agir de manière bénéfiques sur la santé. Après quelques rappels historiques sur les produits lactofermentés, les définitions et bénéfices des pré- et probiotiques seront expliqués. Une importance particulière sera portée sur les probiotiques ayant fait l’objet d’études les plus pertinentes.
Deuxième partie : l’écosystème intestinal
MICROBIOTE INTESTINAL
Les effets des Pré et Probiotiques sur les MICI
Les MICI (ou Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales) sont particulièrement handicapantes et diminuent fortement la qualité de vie de personnes qui en sont atteintes. S’il existe généralement une dimension psychologique et émotionnelle importante, les prébiotiques et les probiotiques apportent également des solutions intéressantes.
Troisième partie : l’axe immuno-digestif : exemple de la polyarthrite rhumatoïde
L’hyperperméabilité intestinale et le déséquilibre de l’axe immuno-digestif qu’elle entraîne peut avoir des répercussions sur l’ensemble de l’organisme. C’est le cas de la polyarthrite rhumatoïde, maladies inflammatoire auto-immune qui trouve en partie son origine dans nos intestins. Cet exemple a pour objectif d’illustrer de manière concrète enchaînement va de l’insuffisance digestive aux complications auto-immunes et/ou inflammatoires.
Quatrième partie : l’axe immuno-digestif : conseils alimentaires
Pour éviter le déséquilibre de l’axe immuno-digestif, de nombreuses corrections alimentaires peuvent être conseillées. Cette partie résume les différentes adaptations plus ou moins contraignantes qui peuvent être envisagées : exclusion de certaines protéines, modification de la cuisson des aliments à l’origine des phénomènes de glycation…
Conception et animation par Ludovic RONDINI
Titulaire d’un doctorat (Ph.D) en Nutrition et d’une maîtrise en Biochimie et d’un MBA spécialisé dans les métiers de la santé.
Depuis 15 ans, Ludovic Rondini défend une approche intégrée de la santé qui associe la médecine conventionnelle aux médecines complémentaires. Il s’agit de la “santé intégrative” (notion née aux Etats-Unis dans les annexes 90) et elle s’appuie sur deux principes fondamentaux :
1/ Se baser sur des données scientifiques de qualité démontrant l’efficacité, la sécurité et les limites des solutions proposées ;
2/ Placer la personne (patient ou personne bien portante) au centre des préoccupations pour maintenir son capital santé, l’accompagner dans son parcours de soins ou améliorer sa guérison. Cela présuppose une approche individualisée et personnalisée de la prise en charge